Qui fait la carte et qui fait le menu des eaux?

Lors de l’atelier sur les eaux à Bruxelles @vello a posé une question sur la cartographie des courts d’eau influencée par différentes organisations [1]. Les questions de qui produit les infos et qui délivre et édite est centrale dans la méthode que nous avons publiées (en anglais pour l’instant) ici.

Ici dans le forum et dans le lieux, communautés, terrains, contextes où nous sommes et allons, nous tentons de produire nos propres matériaux, y compris cartes et données et infos et narratifs.

Alors que le “European Drought Risk Atlas EDRA” est publié on peut aussi constater qu’une approche uniquement par les chiffres avec volonté de prévision et prévention de risques ne prend pas en compte les vécus et récits personnes directement impactées dans leur quotidien avec accumulation de sécheresses combinées aux inondations [2] [3] [4].

Ce service est co-fournit par Copernicus qui participe aussi aux efforts militaires / défense et aussi à la surveillance des migrations et frontières avec Frontex. Les questions de qui produit les infos et qui délivre et édite est centrale encore.

Il y a ici aussi, en plus des « plans de prévention et prévision » une part d’une forme réductrice du « calcul par la mathématique » qui oblitère totalement (la totalité peut être vécue comme violence) les facteurs et besoins sociaux tout autant que tous les points d’achoppement de transformation (difficilement comparables par le calcul des chiffres) entre quelques fossés entretenus au pieds d’habitats et des cours d’eau entravés dans des bassins versant entiers. Voir aussi Penser le bassin.

Pour la Belgique, l’institution générale de coordination de participation de science à la décision de politique publique (BELSPO) via son programme Science Policy délègue la “Food Chain Safety and Environment: Center for Risk Assessment of Climate Change (CeRAC)” au ministère de la Défense [5]. Une fenêtre de militarisation dans le champ de nos efforts et questions et travaux.

Il y bien parfois Institut de recherche et développement français (IRD) qui finance un peu des initiatives type « habitant⋅es formés à détecter les eaux polluées », surtout si cela est éloigné géographiquement de la centralité politique française et aussi concorde avec des intérêts économique, notamment minier, de pacification des débats dans une géo-politique avec un pays tel que la Bolivie[6].

Nous avons d’ores et déjà quelques points de travail dans le forum ici pour aborder avec considérations sérieuses certaines angles dans ce problème :

  • Toward the Map pour mettre en commun de connaissances pratiques, des réseaux et des vécus.
  • Le groupe privé Mines en francophonie qui permet de la coordination et documentation, en plus de l’usage d’autres messageries instantanées ailleurs avec principes de chiffrement de bout en bout et aussi d’amnésie / effacement des messages.
    • Il y a dans ce groupes un début d’effort de cartographie.
  • D’autres groupes de travail peuvent être crées dans le forum hack₂O.
  • Nous pourrions aussi aborder dans le forum les options de Contre-cartographie, renversement(s) et activismes

Que pouvons-nous ici mettre en place et/ou contribuer dans l’existant face à cela ?

Notes et références


  1. A cause d’une «cartographie incohérente», les ruisseaux poussés dans le fossé – Libération.pdf (227.1 KB). ↩︎

  2. à Blendecques, France, avec dans les conséquences des inondations un discours de « premiers réfugiés climatique du nord-pas-de-calais » co-construit avec des paroles de certaines habitant·es, élus, et le travail de médiatisation par des journaliste. ↩︎

  3. Les inondations de 2021 en Belgique https://fr.wikipedia.org/wiki/Inondations_de_juillet_2021_en_Belgique ↩︎

  4. Dans la même veine, le dossier publié en mars 2024 chez Novethic qui commence par « Explosion des déplacés climatiques en France : “Les prochains migrants, c’est nous” » https://www.novethic.fr/environnement/climat/explosion-des-deplaces-climatiques-en-france-les-prochains-migrants-cest-nous-1-3 ↩︎

  5. Archive: https://web.archive.org/web/20241007121430/https://www.belspo.be/belspo/P4Science-S4Policy/call/S4Policy_2024/S4Policy_InfoFile.pdf ↩︎

  6. Bolivie : l’extraction du lithium menace le plus grand désert de sel du monde − Les batteries qui alimentent les voitures électriques ou les smartphones fonctionnent grâce à ce métal. La Bolivie rêve de s’enrichir en l’extrayant de son désert de sel. https://www.nationalgeographic.fr/environnement/bolivie-lextraction-du-lithium-menace-le-plus-grand-desert-de-sel-du-monde ↩︎